Aujourd’hui, au moins 6 des 9 limites planétaires* à ne pas dépasser pour assurer la stabilité et la résilience du système terrestre, et donc des conditions propices à la vie, ont été franchies. Ce concept, développé par une équipe internationale de scientifiques menée par Johan Rockström au sein du Stockholm Resilience Centre, se démocratise et semble finalement s’imposer comme LE référentiel ou la nouvelle grille d’analyse en matière de pérennité de nos sociétés et de nos activités économiques.
Le dépassement de ces limites planétaires rend la transformation des organisations inévitables. Par leur activité, les entreprises contribuent aux franchissements des limites planétaires et sont directement touchées par leurs conséquences, aussi bien environnementales que sociales.
Comment les différentes démarches RSE peuvent-elles alimenter les performances de son entreprise sous le prisme des limites planétaires ? Pourquoi les entreprises doivent-elles se projeter dans ces limites planétaires et revoir leur grille de lecture sous ce prisme ? Comment aligner son entreprise et rendre compatibles ses activités avec les limites planétaires ?
« Les entreprises ont de plus en plus besoin que leurs objectifs soient étayés par des données scientifiques pour orienter leurs investissements et l’innovation, et pour définir des indicateurs de performance tout au long de la chaine de valeur. J’espère que le concept de limites planétaires, associé aux avancées rapides de la science en matière de développement durable, pourra fournir aux entreprises les données scientifiques pour développer durablement leurs activités à l’ère de l’anthropocène. », Johan Rockström, Directeur général du Stockholm Resilience Centre
* Les limites planétaires identifiées sont les suivantes : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, le changement d’affectation des sols, la perturbation des cycles de l’eau douce, la perturbation des cycles du phosphore et de l’azote, l’acidification des océans, l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère, l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique, et l’introduction d’entités nouvelles par l’Homme, sources de pollution.
Avec Benjamin DEKESTER et Timothée QUELLARD, co-fondateurs d’ekodev