climat | 17/10/18

Rapport GIEC : Ce qu’il faut retenir

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Il n’est pas trop tard, mais…

Depuis quelques semaines, les initiatives en faveur du climat se multiplient : Marches pour le climat, World CleanUp Day, mobilisation des célébrités… C’est donc dans un contexte de prise de conscience collective que le rapport spécial du GIEC est sorti : un véritable appel à l’action et un vrai outil de sensibilisation et de mobilisation !

 

Pour rappel, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) est l’organe des Nations Unies en charge d’évaluer les différentes études scientifiques consacrées au changement climatique. Ce comité d’expert du climat du monde entier (91 auteurs pour 44 nationalités) a présenté les analyses effectuées sur plus de 6000 études scientifiques devant un cortège de 195 États membres du GIEC, à Incheon, en Corée du Sud.

En 2015, lors des Accords de Paris, 195 États s’étaient engagés dans une trajectoire 2°C, en accentuant leurs efforts pour ne pas dépasser les 1,5°C, sous l’impulsion des pays du Sud. Ce rapport avait donc pour objectif d’exposer les conséquences d’un réchauffement climatique de 1,5°C et de proposer des actions à engager pour les éviter.

Les conclusions du rapport montrent que le climat mondial s’est d’ores et déjà réchauffé d’un degré. Si rien n’est opéré et si nous poursuivons à cette cadence, cela nous conduirait à une élévation de plus de 5,5°C d’ici 2100 par rapport à l’époque préindustrielle. Ces conclusions mettent également en avant la différence d’impact entre une hausse de 1,5°C et 2°C. Les conséquences de ces quelques dixièmes de degré seront extrêmement importantes sur les événements climatiques (vagues de chaleur, pluies torrentielles), sur la biodiversité, l’alimentation mondiale, l’élévation du niveau de la mer, etc.

Ce rapport poursuit également l’objectif d’éclairer les gouvernements sur l’urgence et la nécessité d’agir. La possibilité de ne pas dépasser les 1,5°C est possible, mais elle nécessite des changements d’envergure et à toutes les échelles. Le GIEC estime que la réduction des émissions de CO2 doit être considérée comme une priorité. Il faudrait réduire de 45% leur niveau de 2010 d’ici 2030 et arriver à une neutralité carbone en 2050. Les experts estiment donc qu’il ne reste qu’une petite dizaine d’années pour agir, mais des solutions et des projets émergent de toute part et dans tous les domaines.

C’est d’ailleurs le message du rapport : oui, il est possible d’endiguer ces conséquences désastreuses, les solutions technologiques et scientifiques existent. Il faut maintenant qu’un changement profond de modèle de développement, notamment de la part des décideurs, s’opère pour remettre le bateau dans la bonne direction.

Note explicative : Ce rapport spécial est le premier d’une série de rapports spéciaux dans le cadre de son sixième cycle d’évaluation. Si cette année, le sujet était sur le réchauffement planétaire de 1,5°C, le prochain rapport portera sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique.

 

Paul MADOZ – Consultant RSE

 

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