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En relation avec les constructeurs, les loueurs, les assureurs, ainsi que l’ensemble des prestataires intervenant pour l’entretien et la réparation des véhicules, le gestionnaire de parc automobile, ou fleet manager, doit progressivement intégrer de nouvelles préoccupations environnementales pour répondre aux obligations règlementaires de la loi d’Orientation des Mobilité (LOM). Dans le cadre du renouvellement de son parc, il étudie les choix des motorisations (thermique, hybride ou électrique) pour y introduire 10% des véhicules à faibles émissions de CO2 (inférieurs à 60 g/km).
Les missions du fleet manager évoluent vers celles du mobility manager en intégrant la politique voyage et les déplacements professionnels. Ce regroupement facilite le pilotage et la mise en place de règles cohérentes en termes de mobilité, en fonction de la distance, du temps et du coût (modalités de déplacements en train, avion, voiture, VTC, taxi). Les déplacements professionnels faisant partie des activités de l’entreprise les plus émettrices de CO2, ces règles permettent aussi de mener une politique plus écologique et moins énergivore.
La stratégie appliquée par les mobility managers doit prendre en compte à la fois l’arrivée de nouvelles solutions de mobilité, et les attentes de nouvelles générations de collaborateurs qui ne s’identifient pas dans le « tout voiture ». Ainsi, le covoiturage, le vélo, la trottinette, sont aujourd’hui intégrés aux trajets domicile/travail, et toutes les pistes qui favorisent leurs usages doivent être considérées par le mobility manager : mise en place du forfait mobilité, stationnement sécurisé, installation de bornes de rechargement, ou encore installation de parcs à vélos sécurisés aux abords de l’entreprise.
De la même façon, le schéma classique de la voiture de fonction ne répond plus à la demande des jeunes collaborateurs davantage intéressés par d’autres modes de déplacement moins contraignants.
Aujourd’hui, on assiste à une vaste réflexion autour de l’immobilier des bureaux, des espaces de travail face à l’émergence de nouveaux modes de travail dans les entreprises (travail à distance ou nomadisme, coworking, flex office) qui génèrent moins de déplacements. Ces évolutions incitent les entreprises à déménager dans des locaux plus petits, et moins équipés en termes de stationnement. Dans ce cadre, le mobility manager doit revoir les règles d’attribution des places de stationnement auprès des collaborateurs, et les inciter à utiliser d’autres modes de déplacements alternatifs.
Fonction nouvelle dans l’entreprise, à la fois opérationnelle, stratégique, et dans une recherche continue d’innovation pour apporter toujours plus de souplesse, l’équilibre reste fragile pour le mobility manager. Même si les nouvelles générations revendiquent de nouveaux modes de mobilité, il reste confronté à une certaine réticence des collaborateurs peu enclins au changement.
La conduite de ce changement est un processus long, complexe qui nécessite d’avancer « petit pas » par « petit pas ». Son succès repose sur la fixation d’objectifs clairs, sur l’implication des salariés dans la démarche et sur l’intégration progressive de ces nouveaux modes de déplacement dans la culture de l’entreprise pour la pérenniser sur la durée.
Caroline Hamard - Consultante Mobilité
Sources :
Mobility manager: qui est-il, que fait-il, avec qui travaille-t-il ? - decision-achats.fr (5 juin 2019)
Mobility manager : une profession polyvalente decision-achats.fr (18 novembre 2019)
Bientôt la fin de la voiture de société en entreprise ? - Les Clés de la Mobilité (15 février 2019)
Mobility management : rapprochement entre la gestion des flottes et des voyages - voyages-d-affaires.com (14 octobre 2019)