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Changements climatiques, scandales alimentaires (vache folle, grippe aviaire, viande de cheval, ...), usage des pesticides, appauvrissement des sols, précarité des agriculteurs, perte de la biodiversité, transport des aliments et consommation d'aliments hors de leur saisonnalité ont remis en question nos modes de production.
La filière du bio est en pleine forme depuis quelques années avec une croissance à deux chiffres : + 20% en 2016 selon l’Agence Bio. Les circuits courts comme les AMAP ou les systèmes comme La Ruche Qui Dit Oui ! rencontrent un vif succès. À titre indicatif, le réseau la « Ruche qui dit Oui ! » comptait 1 050 Ruches pour 180 000 membres actifs, 13 000 producteurs et artisans en février 2017. Depuis sa création, le réseau a enregistré un volume d'affaire dépassant les 75 millions d'euros (source la Ruche qui dit Oui !). Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à la provenance des produits, aux modes de production et prennent davantage en compte les labels ou les certifications. L’éveil des consciences a entrainé également un véritable essor de l’agriculture urbaine.
Sur les toits, les balcons ou les terrasses, il est désormais commun d’y trouver une petite surface potagère car celles-ci revêtent bien des avantages :
Dans un premier temps l’agriculture urbaine permet de faire des économies significatives sur son panier alimentaire. Lorsque la surface d’exploitation est relativement grande, elle est créatrice d’emploi dans la zone et favorise les circuits courts.
Ces surfaces végétalisées remplissent bien d’autres fonctions que seulement celle de « production alimentaire » : échanges intergénérationnels et interculturels, création de lien social, esprit de collectivité, lutte contre l’obésité, éducation environnementale, retour à la nature, sauvegarde de la biodiversité, gestion des déchets, etc. Plus les mentalités en ville évoluent plus l’agriculture rurale sera contrainte de modifier ses habitudes.
Enfin, l’agriculture urbaine a un gros potentiel environnemental. De nombreuses recherches scientifiques et expérimentations ont démontré que la nature apporte des bénéfices multiples à la ville et à ses habitants :
Semer, arroser ou encore désherber pendant la pause déjeuner ? Beaucoup de salariés rêvent d’un petit moment nature pendant leur journée de travail et ça, de nombreuses entreprises l’ont déjà compris : Maison du Monde, BNB Paribas, les Galeries Lafayette ou encore l’Oréal disposent déjà d’un espace dédié au jardinage. Casino et Carrefour ont fait appel à ekodev pour la création d’un jardin potager hors sol, inspiré des techniques d’agroécologie et de permaculture.
De plus l’agriculture urbaine en entreprise améliore significativement le bien-être, la performance des salariés et réduit jusqu’à 10% l’absentéisme (selon une étude menée par l’université de l’Oregon).
Du toit-terrasse, aux parkings et aux installations en intérieur, les formules choisies par les entreprises varient selon leur taille et de nombreuses start-up proposent aujourd’hui des modèles « sur-mesure ». Herbes aromatiques, plants de tomates ou véritables installations potagères, le choix pour agrémenter les déjeuners des collaborateurs est vaste !
Pour aller plus loin, il est possible de faire l’acquisition d’un poulailler en entreprise. Véritable compost sur pattes les poules recyclent tous les déchets. À elle seule, elle est capable d’ingérer 150 kilos de déchets chaque année. Une poule produit de 150 à 300 œufs par an selon l’espèce, de quoi démocratiser les petits déjeuners au travail.
Toutes ces démarches s’inscrivent dans une politique RSE ou de développement durable menée par les entreprises. Elles peuvent également permettre d’anticiper de futures réglementations en limitant vos déchets et en améliorant les capacités énergétiques de votre bâtiment. Ces actions contribuent à la transition énergétique et à la réduction des pollutions urbaines. L’agriculture urbaine ne sera pas l’initiative permettant de nourrir les villes mais elle apporte de nombreux bénéfices notamment un changement progressif des mentalités et des modes de consommation.
Charlotte Catrou - Chargée de Communication