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Ingénieur agronome de formation, il soutient que la montée des tensions que nous connaissons actuellement est en partie due aux outils que nous utilisions pour « regarder les autres ». Selon lui, notre vision est erronée car notre compréhension de l’interculturalité souffre d’un regard subjectif, alors que nous devrions plutôt confronter les objectivités pour comprendre les cultures.
La plus grosse erreur à commettre serait de juger une personne selon sa nationalité et sa couleur de peau au lieu de s’intéresser à des paramètres négociables tels que son contexte et son environnement. C'est ainsi que surgissent les stéréotypes, qui inhibent toute possibilité de changement.
L’un des outils que Clair Michalon privilégie est celui de l’échelle du niveau de précarité qui, selon lui, détermine la perception et les réactions des individus devant une situation donnée. Par exemple, il nous expose le fait que, face à la notion d’initiative, une personne « en situation de précarité » percevra celle-ci comme un risque, alors que quelqu’un qui est « en sécurité » la percevra comme une opportunité. Une autre manière de lire l’échelle du niveau de précarité est l’humour local : si l’on rit de la mort, c’est bien souvent parce qu’elle fait partie du quotidien; Clair Michalon appelle cela la « mort assumée ». Cela n’ayant rien à voir avec sa nationalité ou sa couleur de peau, mais bien seulement avec son contexte et l’environnement dans lequel il évolue.
Le temps d’une conférence riche en échanges, Clair Michalon a su ouvrir de nombreuses pistes de réflexion sur notre manière de comprendre l’Autre, qu’il soit au bout du monde ou au coin de la rue